BD, romans, polars, séries TV, films, théâtre, musiques… Chroniques subjectives légères, parfois sérieuses, souvent narquoises, voire râleuses.
samedi 23 juillet 2016
Têtes de Maures : En quête corse
mardi 19 juillet 2016
Le Magasin des Suicides : Un squelette rongé jusqu'à la moëlle
jeudi 14 juillet 2016
Meurtre aux Jeux olympiques : Un polar antique sans flamme ni couronne
Rosalis et Costas, "deux entraîneurs" qui tiennent le célèbre gymnase "Victoire" à Alexandrie en Egypte, se retrouvent à Olympie à la veille des Jeux olympiques au milieu des officiels et des champions du monde entier.
Le pharaon Ptolémée qui rejoint sur place son fils Alexandros et sa compagne Héléna, espère que les champions alexandrins remporteront le maximum de médailles. Mais Rosalis disparaît mystérieusement. Ne serait-ce pas plutôt un crime? Les athlètes de "Victoire" sont tous susceptibles d'être impliqués dans l'affaire. Quant aux autres cités, jalouses d'Alexandrie, elles sont également suspectes. Alexandros mène l'enquête avec Héléna et l'aide de Kipiou, le singe de Rosalis.
mardi 5 juillet 2016
Revue Dessinée d'été : Du bonheur et des cris
Je ne sais pas si c'est la saison estivale qui veut ça, mais voilà une nouvelle livraison de la Revue Dessinée qui déprime moins que d'habitude. On y parle du Bonheur national brut, un concept développé au Bouthan, un petit pays perché dans l'Himalaya. Bon c'est le concept qui est développé hein, parce que l'épanouissement du bonheur, lui, reste un combat. Qu'à cela ne tienne, cherchons la zenitude personnelle avec la pratique du yoga : un des journalistes a testé pour vous, c'est assez frais et la chute est rigolote. Droit à la différence, droit à l'indifférence, peuvent aussi contribuer au vivre ensemble et à se sentir libre : un enquête est consacrée au quartier parisien où l'homosexualité peut être vécue sans tabou, dans une société adulte qui a bien évolué en quelques années, même s'il reste beaucoup à faire. Au chapitre des libertés, on lira également avec intérêt les quelques pages sur l'histoire des dessins de presse qui disent des gros mots ou qui magnifient des personnages assez crades genre le Gros Dégueulasse de Reiser...
La Revue Dessinée. Nº12, Été 2016. 17€ en librairie. http://www.larevuedessinee.fr
vendredi 1 juillet 2016
Les Vieux Fourneaux : Ces croûtons qui attachent
Pierrot, Mimile et Antoine, trois septuagénaires, amis d'enfance, ont bien compris que vieillir est le seul moyen connu de ne pas mourir. Quitte à traîner encore un peu ici-bas, ils sont bien déterminés à le faire avec style : un œil tourné vers un passé qui fout le camp, l'autre qui scrute un avenir de plus en plus incertain, un pied dans la tombe et la main sur le cœur. Une comédie sociale aux parfums de lutte des classes et de choc des générations, qui commence sur les chapeaux de roues par un road-movie vers la Toscane, au cours duquel Antoine va tenter de montrer qu'il n'y a pas d'âge pour commettre un crime passionnel.
Le résumé ci-dessus, ce n'est que le premier épisode. Il y en a trois. Du vrai bonheur. Non, ça ne donne pas envie d'être vieux plus vite que la musique, parce qu'ils sont pas mal chiants les trois vioques. Entre Antoine le nostalgique, Pierrot qui pense encore au Grand Soir et Mimile qui plane à quinze mille, il y a de quoi faire péter les plombs à n'importe qui d'à peu près "normal". D'ailleurs la seule "normale" de la bande, c'est une jeune femme, petite-fille d'un des vieux, maman d'un bébé, qui ramène à l'ordre autant que possible cette marmaille ridée qui n'a jamais tout à fait grandi. Et qui leur rappelle, pour qu'ils cessent de se prendre pour des dieux, l'état dans lequel ils ont légué le monde à leur descendance...
N'empêche qu'ils sont attachants ces croûtons. Parce qu'on s'y retrouve assez bien. On se demande en lisant cette BD "Mais comment je serai moi, à cet âge ?" Certes il suffit parfois de regarder son propre père, mais là ça compte pas, ça fait trop peur (pardon papa, je rigole). Serais-je Pierrot, cet emmerdeur activiste qui anime le collectif "Ni Yeux, Ni Maître", et qui pourrit la vie de tous ceux qui se complaisent dans le Grand Capital ? Ou qui occupe pendant plusieurs jours, avec ses autres copains buveurs de thé et joueur de belote, un bistrot pour jeunes un peu trop bruyant pour forcer le patron à négocier une baisse de décibels...
Serais-je Antoine, qui se fait du mal en pensant à ses amours d'antan ou à ses rivaux maintenant grabataires ? Ou bien Mimile, le taiseux du trio, et qui pourtant pourrait raconter une vie pleine d'aventures qu'il a vraiment vécues, et des histoires qu'il imagine ?
Allez je ferais une réponse facile : un peu des trois, j'espère. Mais si je pouvais garder aussi un peu de la jeunesse adulte et responsable que porte la jeune maman, qui tente tant bien que mal de survivre au milieu de ces histoires de gamins de 70 ans, ça pourrait peut-être m'aider à rassurer mes propres enfants et petits-enfants qui devront me supporter. Ou pas, d'ailleurs... C'est jeunes sont cruels, je vais les engueuler dès ce soir, en anticipation.
En quelques mots, cette BD est à placer entre toutes les mains, à la peau lisse ou ridée : c'est plein d'humour, chargé d'émotion, on en ressort avec le sourire. Et on attend le 4e tome. Bref, ces histoires de vieux qui font leur crise d'ado, c'est bath.