mardi 16 septembre 2014

Juillet de Sang : Je ne vous dis que ça


Richard Dane se fait cambrioler mais il tue le malfrat. Pas de bol, le père du malfrat n'est pas content et veut se venger. Mais... Je n'en dis pas plus. J'ajoute juste que tout cela va finir en bain de sang et impliquer une mafia mexicaine du sud des Etats-Unis.

Je n'en dis pas plus, mais j'aurais bien envie de vous dévoiler toute l'intrigue, tant elle est étonnante, stressante et parfois drôle. Vous me diriez : "Pas grave, je ne lirai pas ce polar, il y en a plein d'autres." Vous auriez en partie raison. D'autant que pour avoir lu un autre polar du même auteur (L'Arbre à Bouteilles), vous pourriez vous tourner vers une autre de ses œuvres et y prendre le même plaisir que j'ai eu à les lire.

Mais vous n'auriez qu'en partie raison de prendre cette menace à la légère. Car Juillet de Sang a été porté en film, et sortira dans les salles françaises en décembre. Là, dans peu de temps. Et les extraits que j'ai pu voir ainsi que la bande annonce sentent bon l'ambiance terrible du livre, la tension qui monte, les personnages hauts en couleur, la violence latente et la violence déclarée, les menaces... Une bonne transposition, apparemment. Et donc si le battage médiatique est bon, et comme vous n'êtes pas raisonnables, vous irez voir le film. Vous aurez sûrement raison. Mais si je vous ai tout dit avant, ça risque de gâcher.

Je serai donc bon seigneur et... je n'en dirai pas plus. Ce n'est pas le chef-d'oeuvre inoubliable, mais l'intrigue est originale et bien ficelée. Entre le personnage principal qui se demande dans quel merdier il est tombé, le père qui veut se venger mais qui finira par (je n'en dis pas plus), et le détective un peu plouc-Texan-macho mais très pro (et au comportement lourdingue qui force le rire), on ne s'ennuie pas.

J'ai lu le livre, j'ai hâte de voir le film. Mais si vous l'avez déjà vu (aux Etats-Unis où il est sorti depuis janvier)... ne m'en dites pas plus.


Juillet de Sang, par Joe R. Lansdale, Folio Policier, 320 pages.

lundi 1 septembre 2014

The Salvation : Moi, spectateur, j'ai bien aimé



Eh bien j'ai bien aimé. 
Parce que moi, spectateur, j'aime bien regarder des westerns des fois. 
Moi spectateur, j'aime bien les westerns qui ne concernent pas les Indiens, mais qui rappellent que les "cow-boys" était des immigrés d'Europe, des Danois, des Français, des Italiens, et pas seulement des Anglais.
Moi, spectateur, j'aime bien voir le sang gicler et les tripes s'étaler.
Moi, spectateur, j'aime bien sentir mon sang glacer et mes tripes se nouer. Sans pause, pendant une heure et demie.
Moi, spectateur, j'aime voir les personnages fourbes se faire détruire par les gentils. Et haïr les méchants qui font du mal aux gens biens.
Moi, spectateur, j'aime bien Eric Cantonna, même quand il joue au méchant, et même si on ne le voit que quelques minutes pour dire trois pauvres phrases en anglais, sans bien se rendre compte s'il les prononce avec l'accent méridional et ça c'est dommage.
Bref, moi spectateur, j'aime bien regarder un bon vieux film avec toutes les bonnes recettes du western à la Sergio Leone et de superbes images en plus, et j'ai bien aimé ce film.

The Salvation. Western britannico-dano-sud-africain (rien que ça, ça m'éclate), réalisé par Kristian Levring.