mardi 31 décembre 2013

La Malédiction du Parapluie : des histoires de riens




Oui ok ça date de 2006 et parler d'un objet aussi préhistorique sied peu au virevoltant tourbillon de l'actualité à la mode internet. Mais le père noël ne regarde pas ce genre de choses quand il choisit ses cadeaux. Et là il m'a gâté, vous allez bouffer de la BD. Y a du pain sur la planche (de BD) ! Ah ah ah !

Bon là c'est l'histoire d'un mec normal (enfin presque, il est auteur de BD quand même) qui raconte des petites histoires en une page de sa vie quotidienne normale (enfin presque, parce qu'il voyage un peu plus que la moyenne quand même). D'ailleurs sur le dos de la BD, les choses ne trompent pas, c'est écrit "Un livre avec beaucoup de pas grand-chose".

Et c'est vrai ! Le gars raconte qu'il va acheter deux chats, il va à la Réunion et craint les moustiques infectés de chikungounya, il va à Madrid, à Hong Kong (et il y fait chaud), il gagne le grand prix du festival de BD d'Angoulême. Une fois même, il est au volant de sa voiture, il voit dehors la pluie et le soleil, se dit qu'un arc en ciel doit s'être étiré quelque part, et le gars (tenez-vous bien !) il finit par voir l'arc en ciel... dans son rétroviseur ! Dingue non ? Bref que du normal, mais à lire cette BD, on se prend soudain à se dire que finalement, la vie quotidienne, qui nous paraissait si plate parfois que le bourdon pouvait nous saisir soudainement, cette vie quotidienne est une grande aventure ! Une grande aventure du rien ! Et pourquoi ça s'appelle "La Malédiction du Parapluie" ? Parce qu'un parapluie peut devenir maléfique, si on cherche bien.

Par Lewis Trondheim, dans la collection "Les Petits Riens". Editions Delcourt, collection Shampooing. 128 pages.

C'était bien (au petit bal perdu) par Philippe Decouflé

C'était bien (au petit bal perdu)


Chanté par Bourvil et mis en scène par Philippe Découflé, c'est poétique, c'est drôle, avec plein de jeux de mots corporels, c'est vraiment bien. Ca n'a pas d'âge, pas de date. Sauf  la coupe de cheveux du mec, très années 1990.








lundi 30 décembre 2013

Les 39 Marches : un pastiche bien serré


Voilà que l'autre jour je suis allé voir "Les 39 Marches", comédie mise en scène par Eric Métayer. Eric Métayer je connaissais quand il faisait des matchs d'improvisation théâtrale, et son père, Alex Métayer, me faisait bien rire dans ma tendre jeunesse, j'avais d'ailleurs été le voir dans les années 80, un super souvenir.

Bref disais-je, je suis allé voir "Les 39 Marches" au théâtre des Béliers parisiens, du côté du métro Simplon. Simplon c'est un peu concon comme nom, mais les gens qui habitent là-bas ne sont sûrement pas concernés par ce nom (je dis ça si par hasard un internaute habitant ce quartier venait à me lire, surtout qu'il ne soit pas vexé, je ne vous connais pas !)

Donc disais-je, je suis allé voir "Les 39 Marches", parce que ma mie m'avait offert une place à noël. Et une place pour elle, bien sûr. Et je l'en ai vivement remerciée, parce que c'est franchement marrant, du gros délire, une superbe imagination pour créer avec trois fois rien des décors qui vous font voyager au travers de l'Ecosse avec le personnage principal : quatre chaises et nous voilà dans un train ou dans une voiture, quatre ou cinq couvre-chefs et voilà quatre ou cinq personnages joués quasi simultanément par deux acteurs avec un jeu de changement de chapeaux à couper le souffle, des ombres chinoises et nous sommes projetés dans la lande écossaise, une porte amovible et on entre de pièces en pièces dans une maison... Vraiment bien.

Quelques répétitions de gags à regretter néanmoins (les acteurs qui feignent d'avoir oublié d'installer un élément de décor, les clins d'oeil au public qui est là même s'il est sensé ne pas être dans l'histoire...).

Mais au total, c'est franchement drôle, et le pire, c'est que ça retrace vraiment la vraie histoire des 39 Marches du grand Alfred. C'est sûr : on a regardé le film le lendemain, eh bien j'ai tout compris comme si je l'avais déjà vu, sans demander à ma mie toutes les 5 mn : "Pourquoi il fait ça le personnage ? J'ai raté un truc ?" Et ça, rien que pour ça, bravo et merci Eric Métayer, bravo aux 4 acteurs qui jouent 150 personnages en 2 heures.