samedi 19 septembre 2015

N'oublier jamais : ça va être dur d'obéir à cet ordre


Chez Pocket, ils doivent avoir une dent contre Michel Bussi. J'écrivais il y a tout juste un an (9 septembre 2014) que la couverture de son roman Ne me lâche pas la main était hideuse. Pour N'oublier jamais, itou. Le titre correspond bien : c'est tellement moche qu'on ne risque pas d'oublier. 
Pour le reste, que dire ? Au départ, c'est intrigant. Comment ce pauvre Jamal Salaoui, qui cumule les handicaps au point de venir du 9-3 et d'avoir une prothèse de jambe (c'est vous dire comment on a déjà la larme à l'oeil), mais qui veut se battre pour s'en sortir et ambitionne de devenir champion de course à pieds et donc s'entraîne comme un fou (je peux vous passez la boîte de mouchoirs si vous voulez), comment ce pauvre gars, donc, peut-il se retrouver accusé d'avoir assassiné deux jeunes femmes en les jetant du haut d'une falaise normande ? D'autant que le lecteur est dans la tête de Jamal, il le sait donc bien, le lecteur, que ce n'est pas lui qui a poussé cette fille, et que au contraire il a cherché à l'aider à ne pas sauter. Mais au fil des pages, on finit par se poser des questions, et en tout cas, comme je le dis plus haut, c'est intriguant. 
Et paf, il y a un moment où, comment dire... Ça devient un peu tordu, tiré par les cheveux, la machination qui se dessine est peu crédible, l'explication des mystères peut parfois prêter à sourire, il y a même un personnage qui est au chômage et qui s'appelle Le Medef, ah ah, bref on se dit que l'auteur nous embarque dans un délire qui ne nous appartient pas. 
Et comme il ne nous appartient pas, on va partir sur la pointe des pieds et le laisser tranquille...

Pour aller plus loin...

Allez, et comme tout le monde y pense (en tout cas moi ça m'a énervé la tête pendant toute la lecture), hop un peu de musique !



N'Oublier jamais, de Michel Bussi, Ed. Pocket.