vendredi 22 mai 2020

J'ai raté ma vie mais j'ai presque lu du Conan Doyle et ce n'est pas fini


J'ai lu partout dans les réseaux sociaux et dans les grands médias traditionnels que pendant le confinement, si tu n'avais pas appris le serbo-croate en Mooc, la guitare sur Youtube, et pas lu les œuvres complètes de Victor Hugo gratuitement sur Kobo, tu aurais raté ta vie au moment du déconfinement. 
Spoiler : j'ai raté ma vie. J'ai décidé qu'on me foute la paix sur ce que j'avais envie de faire. Par conséquent je me suis dit que je pouvais lire tout et n'importe quoi, de toute façon c'est foutu, je suis foutu, le monde est foutu, adieu monde cruel. J'ai donc commencé à lire "Le Chien des Baskerville" en numérique gratuit sur Kobo, après avoir vu une adaptation en film sur Prime Video. C'est vous dire à quel point je ne suis pas raccord avec les normes intellectuelles et culturelles de la bienséance réglementaire édictées par le petit peuple bobo. Pire : j'adore les aventures de Sherlock Holmes, mais je n'ai pas réussi à tout lire, j'ai arrêté avant la moitié. Pire du pire : antérieurement à cette aventure coupée dans son élan, j'avais donc vu le film comme je le disais plus haut. Mais soyons franc : je me suis endormi également vers la moitié de l'histoire. Donc ? Donc je ne sais toujours pas qui est le coupable. Et là je vais donner un coup de grâce aux puristes de la littérature bien ordonnée : je m'en fiche. Je m'en fiche car je me suis relancé dans un autre roman. Un grand classique aussi, "Le Monde perdu" de Arthur Conan Doyle. Oui, le même auteur que pour Sherlock Holmes ! Et je précise "re"lancé en effet parce que je l'avais commencé il y a un peu plus d'un an et que je l'avais lâché à un peu plus de la moitié de l'ouvrage. "Le Monde perdu" : le titre vaut son pesant de cacahuètes dans la période. Tant qu'à avoir raté ma vie à ne pas avoir appris la "Lettre à Elise" au piano pendant le confinement, autant se vautrer dans l'échec le plus complet en imaginant la perte d'un monde. Bon ok, là il s'agit dans ce roman d'un monde plus "paumé", "isolé", "introuvable", que perdu. Mais les mots, c'est connu, on leur fait dire ce qu'on veut. 
Enfin, je vous dirai ça si je le finis, ce roman. 

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