vendredi 5 août 2016

Deads'Diary : Du bon zombie bien de chez nous


En France, Damian Gregor vit les premiers jours de ce qui semble être la fin du monde. Assis devant la télévision il écoute les médias parler d'une maladie étrange : les morts reviennent à la vie et attaquent les vivants. 
Jour aprés jour, Damian fera face à cette pandémie d'une ampleur sans précédent. Accompagné par son ami, il sera confronté à des dangers repoussant sans cesse les limites de son imagination. Au cours de son périple, il rencontrera de nouveaux compagnons, mais aussi des ennemis ; il comprendra que les zombies ne sont pas la seule menace qu'il devra affronter. 
(4e de couverture)

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Les fans de zombies trouveront là leurs litres d'hémoglobine, de membres coupés, de rictus sans joue, de créatures sans pitié, d'enfants dévorés, de sacrifices héroïques et de survivants qui galèrent sérieux, bref tous les ingrédients qui font plaisir à lire. Le jeune auteur Simon J. Paul n'a rien oublié. On sent qu'il a passé du temps devant The Walking Dead (la BD comme la série TV). On en retrouve d'ailleurs quelques bouts de viande, comme le camouflage par badigeonnage de chair putréfiée, mais on ne lui en veut pas : en pareille circonstance on penserait au même subterfuge pour tromper le mort-vivant. 

Nourris au lait de vache
Et on ne lui en veut doublement pas, car la grosse originalité de son histoire, c'est que ça se passe en France. Et non seulement en France, mais pas à Paris ou je ne sais quelle métropole : du côté de Reims ou de Saint Quentin. Et ça, ça change tout. Ce n'est pas loin dans le Far West. C'est près de chez nous. Du bon zombie hexagonal. Des vrais héros nourris au lait de vaches de nos campagnes. Le terroir, y a que ça de vrai, même s'il rime avec mouroir dans ce livre. 

Je n'ai lu que le premier tome. Il est efficace et ravira les amoureux de bonne viande putride. J'espère juste pour la suite que l'auteur aura réussi à se libérer du carcan de style d'écriture dans lequel il semble se réfugier : l'histoire est racontée de manière précise, mais presque trop. Laisse au lecteur un peu de liberté d'imagination, Simon. On veut lire un roman, pas le scénario détaillé d'un film. Un peu plus de vie dans l'écriture de cette histoire mortelle : c'est paradoxal, mais c'est juste ce qu'il y manque. 

La page 77
Deads'Diary. Saison 1 "Le début de la faim". Par Simon J. Paul. 2015. Ikor Editions (pour accéder au site de ces éditions, c'est par ici). 

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