jeudi 23 octobre 2014

The Walking Dead : Et vous, combien de rôdeurs avez-vous tué ?


Des râles, un corps qui se déplace comme un gros naze, de la chair putréfiée, un regard qui manifeste assez peu d'amour pour son prochain, une mâchoire qui se referme sur votre épaule... Trop tard, vous voilà vous aussi, dans quelques minutes, un "walking dead".

Devenir accro à la série The Walking Dead prend le même chemin contaminant : l'approcher, la regarder, y entrer, se laisser entraîner, c'est choper le virus. Idem pour la BD, qui est à l'origine de la série télé, avec le même fond de contexte, les mêmes personnages, mais pas toujours les mêmes aventures et en tout cas (sauf le tome 1) pas dans le même tempo. Du coup, évitez de suivre la série sur les deux supports en même temps : ça embrouille sec.


A l'approche de l'arrivée de la saison 5 sur les écrans français (mais diffusé en ce moment même aux USA et qu'on peut voir sur internet en cherchant un peu), je veux le dire : le virus m'a atteint.

Au moins deux ou trois causes à l'origine de ma contamination :

- C'est la fin du monde. Ou d'un monde. Et c'est super excitant. Qui n'a jamais, dans sa tendre jeunesse boutonneuse, fantasmé qu'en se réveillant demain matin, on se retrouverait seul au monde, tout le monde aurait disparu, sauf peut-être sa petite copine (ou petit copain, je ne veux me fâcher avec personne) ? Bon certes, dans The Walking Dead on n'aurait pas envie de se retrouver totalement tout seul. Mais refaire le monde, c'est un job fascinant.

- J'aime bien Man vs Wild. Vous savez, le timbré, Bear Grylls, qui se jette dans les canyon avec un intestin de coyote gonflé en guise de bouée, qui traverse des déserts sous un soleil de plomb en buvant son urine ou qui plonge à poil dans l'eau gelée du pôle Sud juste pour plonger à poil dans l'eau gelée du pôle Sud ? Eh bien j'aime bien. Et The Walking Dead c'est un peu pareil : des humains qui doivent survivre dans une nature hostile. Comme dans Man vs Wild, on ne sait pas où ils vont. Vous avez remarqué ? Où il va, Bear Grylls ? Ben on ne sait pas. Par contre, franchement, les humains de la série sont gâtés : ils mangent des écureuils, tandis que l'autre tordu se contente de vers gluants.

- Enfin, dernier point qui m'a attiré dans les bras des Walking Dead : je suis misanthrope. Et dans la série, finalement, les pires, ce sont les autres humains. Les zombies, on sait facilement ce qu'ils veulent : vous bouffer. Les humains, c'est plus sournois. Il y en a même, dans la saison 5 (attention je vais spoiler) qui cherchent à vous bouffer aussi.

Et puis ils sont bien foutus, les "rôdeurs" : ils sont laids, ils font autant frémir que les zombies de la Nuit des Morts Vivants du siècle dernier (donc ils font rire), et leur démarche est impayable. Non, ce qui fait le plus peur, c'est cette situation de grande crise des relations humaines. C'est la jungle, la préhistoire, et il faut compter sur un effort d'humanité terrible des héros de la série. Finalement, on se plaint aujourd'hui, mais on arrive à vivre en société. Certes, il suffirait de peu pour réveiller la bête qui dort, et chez certains, le pas vers la zombification est sans doute franchi. Restons donc vigilants, les "rôdeurs" ne sont pas loin... Comme Rick, le héro principal, posons systématiquement la question à ceux que nous rencontrons : "Combien de rôdeurs avez-vous tué ? Combien de personnes ? Pourquoi ?"

Je suis misanthrope, je vous dis.

Pour aller plus loin

Un site fait la comparaison entre la BD et la série. Intéressant, mais attention, ça spoile dans tous les coins...

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